Musique, Pouvoirs, Politiques
Résumé
Musique, pouvoirs et politiques ont toujours eu un lien étroit. Utilisée comme instrument de propagande, au cœur des formes d’exposition symbolique du pouvoir ; liée aux pouvoirs publics par le jeu des censures, des systèmes d’enseignement, des subventions et des commandes d’État, par la médiation des institutions culturelles, la musique est aussi – et c’est surtout le cas des musiques dites populaires des xxe et xxie siècles – liée à d’autres pouvoirs : celui des médias qui la diffusent – presse, radio, télévision, etc. – ou celui de l’industrie du disque, qui la produit. Véhicule d’idée permettant d’exprimer son opposition au pouvoir ou son opposition à la société, la musique diffuse des messages, tout comme elle peut être le reflet immédiat et plus ou moins fidèle des sociétés. Qu’elle soit populaire ou élitiste, elle joue également un rôle majeur dans la formation des identités, à différentes échelles : nationale, locale voire communautaire. À ce titre, la musique, comme tous les objets et artefacts culturels, n’échappe pas au politique, sous ces différentes formes, avec de fortes variations dans le temps et dans l’espace. Questionner la musique sous cet angle n’est certes pas nouveau, mais l’évolution des historiographies disciplinaires permet de renouveler les problématiques. La musique – ou plus précisément les musiques dans toute leur diversité – est considérée comme un objet de recherche légitime par plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
Commentaire : Licence Creative Commons
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