, et Béotiens reçoivent des « propositions privées » à Sparte, vol.37, pp.1-3

, 4) et s' accordent avec tous les autres alliés péloponnésiens mécontents dans le but d' agir ensemble désormais (V, 38, 1) -cette étape laisse entrevoir une reconsolidation de la ligue du Péloponnèse ; les conseils béotiens refusent tout rapprochement avec les Corinthiens (V, 38, 2-3) ; et enfin les Béotiens ne s' allient pas aux Argiens, les béotarques sons satisfaits à l' annonce du projet spartiate

V. Voir, A. W. Voir, A. Gomme, K. J. Andrewes, and . Dover, Si « deux Argiens des plus haut placés » interceptent les ambassadeurs corinthiens et béotiens et font une proposition que les Béotiens interprètent comme « [coïncidant] justement avec les instructions de leurs amis à Sparte », celle-là est en fait assez différente : une fois les Béotiens inclus dans l' alliance entre Argiens, Corinthiens, Éléens et Mantinéens déjà en vigueur, « il leur serait facile soit d' être en guerre, soit d' être en paix, à leur gré, aussi bien avec Sparte, s' ils le décidaient en commun, qu' avec tout autre, en cas de besoin ». Un tel projet n' est pas si strikingly similar -pour reprendre les mots de Th. Kelly -de celui des Spartiates, A Historical Commentary on Thucydides, vol.37, pp.41-42

. Th, . Kelly, X. Cleobulus, and . Op, , p.162

, exemple de la paix de Nicias chez Thucydide bonne foi 79 , n' ont retiré aucun avantage de la paix, et le parti de Nicias en ressort affaibli. Les hésitations spartiates, et surtout leur double jeu 80 , ont irrité l' opinion publique athénienne. Par ailleurs, après l' échec de l' alliance entre Béotiens et Argiens, la peur de devenir un pion isolé s' empare des Argiens. Abandonnant l' idée d' une troisième ligue, ils sont désormais prêts à se rallier au plus vite aux Athéniens comme aux Spartiates. Les Mantinéens et les Éléens restent alliés des Argiens et opposés aux Spartiates, mais ne constituent pas une force suffisante pour s' opposer seuls aux Péloponnésiens. Alcibiade doit donc agir vite pour profiter d' un instant opportun -?? ?????? ?????

, Il obtient ainsi l' envoi, à Athènes, de représentants proposant une alliance. Le recours à la sphère privée lui permet d' éviter la multiplication des ambassades et des étapes intermédiaires. Il peut proposer une alliance et la soumettre au vote dans un délai court. Son projet lie vitesse et simplicité d' exécution. Malgré l' envoi d' ambassadeurs spartiates « passant pour être en bons termes avec Athènes 81 », alors même que les représentants argiens, Grâce à un messager privé, il provoque la condition sine qua non : prouver aux Argiens le retour des Spartiates vers leurs anciens alliés, l' irritation des Athéniens et l' isolement futur des Argiens

, Voir V, 35, 4. Les Athéniens avaient rendu « les prisonniers de l' île » alors que les Spartiates n' avaient pas encore restitué les territoires mentionnés dans le traité. 80 Voir supra

, Mais révèle-t-il ses contradictions ou bien les provoque-t-il ? L' épisode a suscité des interprétations multiples. R.B. Kebric y voit une entente secrète passée entre Alcibiade et Endios. Il suspecte une collusion de l' Athénien et du Spartiate pour faire échouer la paix. Mais le fait qu' ils aient pu rechercher la même fin -poursuivre la guerre -ne signifie pas qu' ils aient élaboré une action commune. J. Hatzfeld, au contraire, limite le rôle d' Alcibiade en avançant la fragilité des propositions qu' auraient pu faire les ambassadeurs spartiates. En fait, chaque détail du récit de Thucydide conduit à un grand nombre d' hypothèses. Par exemple, lorsqu' Alcibiade s' inquiète des propos tenus par les Spartiates devant la Boulè (V, 45, 1), Hatzfeld et Kebric supposent qu' il avait été informé directement par les ambassadeurs spartiates. La chose est envisageable puisqu' il se revendiquait comme leur proxène, et, de leur côté, les Spartiates voulurent peut-être se concilier ses faveurs en recourant cette fois à ses services. Toutefois, Alcibiade aurait pu être membre du conseil -hypothèse la moins probable -, mais aussi être informé par des bouleutes qui auraient été ses amis politiques. Ou, plus simplement encore, Il est difficile d' émettre des hypothèses sûres quant aux objectifs et au pouvoir réel de cette ambassade, et par conséquent sur la contre-mesure prise par Alcibiade, pp.87-93

R. B. Kebric, Implications of Alcibiades' Relationship with Endius, vol.29, p.5, 1976.