, valléjien se dresse et se prolonge alors comme emblème d'une communauté souffrante, autre proposition lyrique de monde et d'humanité. Où pour reprendre la magnifique formule de

. Pinson, la poésie se fait « gardienne de la possibilité d'une vie "non abaissée

, autre crise de vers tendus vers l'impossible unité (l'impossible solidarité) -, succèdent des variations sur l'humain, homme, frère, combattant. D'un intime via crucis à une destinée universelle, du dépassement poétique des formes subjectives de la douleur à un dépassement de la condition d'inhumanité, s'engage la fabrique poétique du politique . Les mots alors de 37 -viennent chair, deviennent partage, matériau commun partageable d'une multitude. Cette multitude même qui fonde un poétariat à penser, Aux variations sur l'inhumain et ses décompositions formelles -mutilations, fragmentations, énumérations, dispersion graphique, fractures rythmiques en partie héritées de Trilce

, monde où se tenir ensemble, manière d'être au monde, séjour d'humanité, et manière dans les mots d'accentuer l'existence

J. Pinson, . Poéthique, C. Seyssel, and . Vallon, , p.104, 2013.

, Voir sur cette question Jacques RANCIÈRE, notamment : La Chair des mots, p.37

. Galilée, , 1998.

. Le-terme and P. Jean-claude, Poéthique, op. cit., notamment) demeure relativement peu, p.38

J. Pinson and . Piatigorsk, cela signifie que le poème ne se conçoit pas comme ce qui rassemblerait et instituerait d'en haut une communauté révélée à ellemême, mais comme une activité multiple formant un réseau, dans laquelle les singularités, tout en restant irréductibles, créent de manière immanente par leur travail de résistance et d'invention un devenir commun, On lira donc avec intérêt Laure MICHEL : « Pens[er] en termes de "poétariat, vol.657, p.57, 2008.