. En-témoigne-le-statut-de-l'écologie-comme-thématique-d'art and . Engagé, pour Carole Talon-Hugon, l'écologie pourrait effectivement permettre de retrouver ce souci de commune humanité, « à moins qu'elle ne se trouve [?] couplée à d'autres causes concernant des minorités » (chap. 4) dans une logique intersectionnelle. L'universalité est rattachée par Carole Talon-Hugon à une conceptualisation « humaniste » des liens entre art et morale, associée à la période qui précède le mouvement d'autonomisation de l, vol.9

A. Grand-d'esnon, installation) excluant les artistes en tant qu'individus socialement insérés dans un milieu professionnel qui sont pourtant une condition d'existence de l'oeuvre, Actualité ou spectre de la censure ? Interroger les discours, mobilisations et effets des mouvements sociaux sur des oeuvres littéraires et artistiques », Acta fabula, vol.21

D. «-mais-dans-bien, autres cas, la critique ne porte pas sur l'oeuvre, ou ne vise pas l'auteur en tant qu'auteur de l'oeuvre incriminée, mais sur l'auteur en tant qu'individu ayant eu, indépendamment de la réalisation de son oeuvre, une conduite immorale et, par capillarité, sur les oeuvres dont il est l'auteur, et ce quelle que soit la neutralité axiologique de ces dernières. C'est l'acteur Kevin Spacey

W. Allen, R. Polanski, C. K. Louis, C. Qui-sont-boycottés-;-?]-ce-sont-le-peintre, T. Close et al., qui sont interdits d'exposition au musée de Washington. Dans tous ces cas, le défaut éthique dénoncé ne réside pas dans la photo, le tableau, le ballet, les paroles d'une chanson ou le personnage d'un film, mais dans l'individu qui est, par ailleurs, un auteur ou un interprète, comme si la malignité de leur conduite personnelle se communiquait à leurs oeuvres. On a donc ici affaire à une double assimilation : de l'homme à l'artiste et de l'artiste à ses créations, par ce qu'il faut bien appeler une chaîne de contamination. Car, au terme de cette chaîne

, une analyse au cas par cas qui tiendrait compte des modalités de diffusion des oeuvres (bref, de l'économie de l'art et des formes des institutions culturelles) de ces artistes et des conditions dans lesquelles une controverse émerge pourrait dessiner des conclusions différentes. Par exemple, cette diffusion implique-t-elle la présence de l'artiste ? S'accompagne-t-elle d'une exposition médiatique importante de cette personne ? Dans quelle mesure prend-elle la forme d'une célébration d'un individu ? Suppose-t-elle une collaboration professionnelle directe en amont ? La « conduite personnelle » dont il est question était-elle liée à sa position dans ce milieu professionnel ? Ces paramètres permettent

, Considérer cette question comme celle des conditions de travail d'un milieu professionnel, comme le feraient la sociologie du travail ou les sciences du management, implique bien évident d'autres perspectives que celles de la philosophie esthétique, sans diminuer l'intérêt de celle-ci. L'ouvrage d'Emmanuel Pierrat n'ignore d'ailleurs pas ces aspects du problème, tout en soulevant d'autres questions fondamentales de droit sur le traitement infra-judiciaire des plaintes, p.20

, nécessairement position sur ces controverses très récentes et ce n'est d'ailleurs pas là l'intérêt principal d'un ouvrage de recherche. En revanche, une approche plus interdisciplinaire à partir d'études de cas aurait l'avantage d'analyser en finesse les seuils de réaction, les registres de demandes et les contextes dans lesquels une polémique se noue 23 . Cela permettrait enfin de mieux définir, car c'est bien là l'enjeu de ces ouvrages

, ) : ce billet présente la perspective d'une chercheuse spécialiste d'un champ littéraire qui existe en France dans un cadre institutionnel très spécifique et contrôlé, la littérature de jeunesse, à laquelle des fonctions sociales particulières sont assignées. Qu'on partage ou non les conclusions de l'autrice qui refuse de qualifier de censure la polémique, un tel parcours est plus éclairant que quelques lignes sur l'une des mobilisations les plus spectaculaires de ces dernières années puisque la pétition a réclamé en effet le retrait de l'oeuvre auprès de son éditeur et obtenu des éditions Milan qu'elles ne réimpriment pas l'ouvrage -cas à l'heure actuelle exceptionnel, On peut citer par exemple l'analyse détaillée proposée par un billet de Mathilde Lévêque à propos de la polémique sur le livre jeunesse On a chopé la puberté, mentionnée par Emmanuel Pierrat, vol.18, pp.102-106, 2018.