Résumé : L'intervention a permis d'expliciter la notion d’« anthropocène » (qui signifie que les activités humaines influent désormais sur la structure du vivant au point de constituer une ère géologique) en discernant deux visions. La première veut que les humains aient trop mobilisé les ressources de la planète et provoqué en particulier le réchauffement climatique, tandis que la seconde, plus critique, incombe la responsabilité du désastre actuel non à un processus amorcé depuis l’évolution de l’homme (et qui deviendrait tout à coup visible), mais à un système politique, économique et de gestion de la nature, capitaliste. Notre mode de vie moderne est, selon François Ribac, également en cause, la modernité pouvant être définie comme « une injonction constante au progrès », l’avènement permanent de nouvelles technologies et la création incessante de nouveaux besoins. Si l’on considère que l’art est l’une des incarnations fondamentales de cette modernité occidentale, on comprend mieux alors le lien qui s’opère entre spectacle vivant et défis écologiques.